Vaccin anti VHB et risque d'affection inflammatoire démyélinisante

Publié le par Pierre Wolf

La revue Neurology diffuse en avance l'étude pédiatrique établissant un lien entre Engerix B* et la SEP
           
WASHINGTON, 23 septembre 2008 (APM) - La revue Neurology a diffusé jeudi soir en avance l'étude française qui établit un lien entre la vaccination pédiatrique contre l'hépatite B par Engerix B* (GlaxoSmithKline) et un risque d'événement démyélinisant, en particulier de sclérose en plaques (SEP).

"Neurology a décidé de diffuser immédiatement l'article 'Hepatitis B vaccine and the risk of CNS inflammatory demyelination' par le Dr Yann Mikaeloff car ce sujet est considéré comme une question de santé publique en France", précise en notes l'organe de l'American Academy of Neurology (AAN) dans un communiqué.

La version finalisée de cette étude sera publiée dans une édition en ligne de la revue mercredi 8 octobre.

Une partie des résultats a été révélée jeudi par le site internet lemonde.fr (cf dépêche APM EHLIP004).

La plupart des études réalisées sur le lien potentiel entre vaccin anti-hépatite B et SEP ont été menées chez l'adulte et il s'agissait d'études épidémiologiques. Jusqu'à présent, une seule étude cas-contrôles réalisée à partir d'une base de données avait montré une hausse significative du risque de survenue de SEP chez l'adulte au cours des trois ans suivant la vaccination, rappellent le Dr Mikaeloff de l'hôpital Bicêtre (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne, AP-HP) et ses collègues.

Ces chercheurs se sont intéressés à une population pédiatrique et, dans une précédente étude, diffusée en 2007, ils n'ont pas retrouvé de lien entre le vaccin et la survenue d'une SEP (cf dépêche APM VBKHO001).

Cette fois, ils rapportent une étude qui examine le risque du tout premier épisode de démyélinisation inflammatoire aiguë du système nerveux central (SNC) survenant chez l'enfant, quelle que soit l'évolution ultérieure de cette poussée.

Pour cette étude, les chercheurs ont inclus 349 cas recrutés dans la cohorte Kidsep qui ont tous eu un premier épisode démyélinisant (événement fixant la date index) survenant entre le 1er janvier 1994 et le 31 décembre 2003 avant leurs 16 ans et 2.941 contrôles appariés pour l'âge, le sexe et la région.

Le taux de vaccination contre l'hépatite B au cours des trois ans avant la date index était de 24,4% parmi les cas et de 27,3% parmi les contrôles.

L'analyse indique que la vaccination anti-VHB n'était globalement pas associée à un risque de premier épisode de démyélinisation inflammatoire aiguë du SNC dans les trois années qui suivent (OR de 0,74 non significatif), ni dans les années d'après, quels que soient le nombre d'injections ou la marque du vaccin.

En limitant l'analyse aux enfants qui ont été vaccinés conformément aux recommandations alors en vigueur, afin de limiter les biais, les chercheurs ont observé une tendance à la hausse, non significative, pour le risque de premier événement démyélinisant associé à une vaccination remontant à plus de trois ans par rapport à la date index.

Et c'est en examinant les données en fonction des marques de vaccin qu'ils ont noté que cette tendance était essentiellement liée à une vaccination remontant à plus de trois ans par Engerix B* pour lequel l'odd ratio était significatif et de 1,74.

L'odd ratio était particulièrement élevé pour cette marque chez les patients vaccinés conformément aux recommandations ayant développé une SEP confirmée: leur risque d'avoir été exposés à Engerix B* il y a plus de trois ans était multiplié par 2,77 par rapport aux contrôles observants.

Les chercheurs font observer qu'ils retrouvent des résultats similaires avec des définitions différentes de l'observance.

"UNE POSSIBLE ASSOCIATION"

Ces données indiquent que, globalement, il n'y a pas de hausse du risque de premier épisode de démyélinisation inflammatoire du SNC chez l'enfant dans une période de trois ans ou plus suivant une vaccination contre l'hépatite B, quel que soit le nombre d'injections effectuées.

Cependant, les résultats suggèrent aussi "une possible association du vaccin anti-VHB avec la SEP pédiatrique", limitée à Engerix B* et aux enfants ayant reçu toutes les doses recommandées, ce qui n'est pas en contradiction avec les précédents résultats, commentent les chercheurs.

Ils reconnaissent que les résultats pour Engerix B* étant obtenus par une analyse de sous-groupes peuvent être contestables sur le plan statistique. Le président du Comité technique des vaccinations (CTV) a d'ailleurs critiqué auprès de l'APM jeudi après-midi la méthodologie de cette étude (cf dépêche APM VBLIP002).

Mais les chercheurs font observer que l'ampleur du risque dans leur étdue est proche de celle observée dans une base de données britannique, qui ne dispose pas toutefois d'analyse par marques. Des études complémentaires seraient nécessaires pour évaluer l'influence de la marque parmi la population britannique adulte, estiment-ils.

Ils ajoutent que les résultats pour le vaccin GenHevac B* (Sanofi Pasteur-MSD) "devraient être considérés comme non concluants" en raison du petit nombre de patients exposés dans leur étude.

L'association mise en évidence dans cette étude "ne peut pas être prise comme une confirmation que le vaccin est la cause d'une SEP", commente Neurology dans son communiqué.

(Neurology, à paraître le 8 octobre)

ld/eh/APM
redaction@apmnews.com

Le Pr Daniel Floret, président du comité technique de vaccination l'affirme : «Je pense qu'on s'achemine vers un maintien des recommandations. Les premiers experts qui vont s'exprimer d'une manière officielle mardi prochain sont très critiques quant à la méthodologie. Je pense que dans l'immédiat il n'y a aucune raison de modifier notre politique vis-à-vis de la vaccination contre l'hépatite B en France.»
Le président du CTV rappelle qu'en Italie, en Allemagne et aux Etats-Unis, des millions d'enfants ont été vaccinés sans qu'aucun effet de ce type n'ait été observé : «Quand on torture les chiffres, ils finissent toujours par parler», indique-t-il, regrettant un battage médiatique qui risque une nouvelle fois de porter atteinte à la vaccination contre l'hépatite B.

« Le comité technique des vaccinations doit se réunir le 2 octobre avant l'avis formel du Haut Conseil de la santé publique. Dès la fin de la semaine prochaine, nous aurons une idée plus précise de la question », indique le directeur général de la Santé.
Pour l'heure, le message est clair : « Compte tenu de la circulation du virus en France et des conséquences graves de l'infection, les recommandations vaccinales sont inchangées ».
     
                       

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De nombreux personnels de santé en France sont très inquiets des accidents liés à la vaccination contre l'hépatite B pour les adultes aussi Pour info cette question posée à l'Assemblée par le député Michel Lezeau.<br /> Dossier Hépatite B<br /> <br /> *13ème législature *<br /> ><br /> > Question N° : * 23938 * de * M. Lezeau Michel *( Union pour un <br /> > Mouvement Populaire - Indre-et-Loire ) *QE *<br /> > Ministère interrogé : Santé, jeunesse, sports et vie associative<br /> > Ministère attributaire : Santé, jeunesse, sports et vie associative<br /> ><br /> > Question publiée au JO le : *27/05/2008* page : *4352*<br /> <br /> > <br /> > Michel LEZEAU député a déposé une QE sur l'hépatite B :<br /> > <br /> > > M. Michel Lezeau attire l'attention de Mme la ministre de la santé, de <br /> > > la jeunesse, des sports et de la vie associative sur l'obligation du <br /> > > vaccin contre l'hépatite B. Plusieurs études médicales montrent que <br /> > > rien ne prouverait que ce vaccin protège réellement ceux qui le <br /> > > reçoivent. Il pourrait par ailleurs provoquer des complications <br /> > > post-vaccinales pour une protection somme toute limitée dans le temps. <br /> > > De plus, ce vaccin est riche en aluminium, puissant neurotoxique, à <br /> > > l'origine de certaines maladies graves. De plus, il est admis que les <br /> > > rappels successifs, forçant le corps à produire des anti-corps, <br /> > > provoquent des dysfonctionnements immunitaires. Aussi il lui demande <br /> > > de bien vouloir l'éclairer sur les risques médicaux réels de ce vaccin <br /> > > et, si les dangers mentionnés étaient avérés, de lui indiquer ce qui <br /> > > pourrait être entrepris pour y remédier.<br /> <br /> Patrick Le Bars<br /> Chargé de communication<br /> Tel. 06 18 08 74 62<br /> Mail : patricklebars@orange.fr<br /> Claudine ZINCK<br /> Collaboratrice Parlementaire<br /> de Michel LEZEAU, Député d'Indre-et-Loire<br /> Tél. 02.47.53.02.20<br /> Fax. 02.47.53.07.80<br /> Mail : michel.lezeau-jouelestours@orange.fr<br /> Site : http://www.michel-lezeau.com<br /> Phase 2 : Pour compléter la question écrite (restée encore sans réponse)<br /> Courrier à Nicolas Dryll attaché parlementaire :<br /> Question de la vaccination obligatoire de l’hépatite B pour le personnel soignant dans les maisons de retraite ?<br /> Recommander le vaccin mais laisser le personnel libre de son choix.<br /> Une amie aide-soignante travaillant dans une maison de retraite m’a transmis tout un dossier qui incrimine les effets secondaires de l’hépatite B (de nombreux accidents, dont des scléroses en plaque) Pour en savoir plus consulter les sites : http://www.freewebs.com/dangervaccins/vaccins_analyse_des_risques.pdf<br /> http://www.freewebs.com/dangervaccins/CANV.pdf<br /> Dans ce climat d’incertitude sur l’innocuité du vaccin, avec le débat qui se déroule sur internet parmi les victimes, elle ne veut pas prendre le risque d’une vaccination pouvant avoir des conséquences invalidantes et propose de signer une décharge à son employeur. La vaccination étant obligatoire en refusant ce vaccin, elle risque de perdre son emploi alors qu’elle donne toute satisfaction sur le plan du travail. Elle préconise un aménagement législatif pour laisser le personnel soignant libre de son choix en ce qui concerne le vaccin de l’hépatite B. Actuellement le seul choix est la vaccination ou la perte d’emploi…<br /> Peux tu apporter ces précisions à la question écrite proposée par Michel Lezeau en « ciblant » plus particulièrement le cas des aides-soignantes en maison de retraite très, très,raremement confrontées à cette maladie<br /> <br /> Les arguments :<br /> Le vaccin de l’hépatite est l’objet de doutes quant à ses effets secondaires, notamment en ce qui concerne la sclérose en plaque qui serait due à un de ses adjuvants l’hydroxyde d’aluminium. Au nom du principe de précaution ne faut-il pas laisser chaque personnel libre de son choix au lieu d’imposer une vaccination obligatoire pouvant avoir des effets désastreux sur la santé. Certains personnels comme les aides-soignants dans les maisons de retraite ne sont pas au contact de populations à risque et sont à l’abri de contamination en respectant de simples règles d’hygiène . Ils pourraient signer une décharge auprès de leur direction s’ils refusent de se faire vacciner.<br /> <br /> Les laboratoires ont fait de gros efforts de promotion de leurs vaccins dans un but mercantile avançant même l’hypothèse d’une contamination salivaire (démentie depuis). Mais la justice a reconnu à plusieurs reprises un lien direct entre vaccination contre l’hépatite B et sclérose en plaques. Du fait du caractère obligatoire, l'état assume, à leur place, la responsabilité des laboratoires( conformément aux dispositions de l'article L.10-1 du code de santé publique) face aux accidents liés directement aux vaccinations obligatoires. <br /> En ne rendant plus les vaccinations obligatoires, mais recommandées, en laissant les gens responsables de leur choix, il n’ y aura donc plus d'indemnisations à la charge de l’Etat en cas d’accidents dus aux effets secondaires.<br /> Le choix doit reste entier au salarié et s’il se trouve contaminé sur son lieu de travail, et il ne pourra pas prétendre à être indemnisé par son employeur et l’Etat. Sur un plan strictement économique l'Etat ne déboursera rien pour le salarié, donc pas de procès, et pas de pension pour maladie invalidante lié à la contamination. <br /> <br /> De plus le laboratoire, qui vante si bien les mérites de son produit sera seul responsable de ce qu'il met en vente.<br /> S’il y a contamination, malgré le vaccin, ou maladie survenant suite aux effets secondaires, le salarié devra se retourner contre le laboratoire et non vers le gouvernement.<br /> <br /> Les vaccinations obligatoires mériteraient sérieusement d'être remises en question comme elles l'ont été dans d'autres<br /> pays voisins : « Doit on prendre le risque de se rendre malade pour un risque hypothétique ? »<br /> <br /> Enfin demandons l’application de la loi KOUCHNER du 2 mars 2004 (art. 11114 CSP) disant « aucun traitement, aucun acte médical ne peut être appliqué, sans le consentement du patient »<br /> <br /> <br /> Patrick Le Bars<br /> Chargé de communication<br /> Tel. 06 18 08 74 62<br /> Mail : patricklebars@orange.fr<br /> de Michel LEZEAU, Député d'Indre-et-Loire<br /> Tél. 02.47.53.02.20<br /> Fax. 02.47.53.07.80<br /> Mail : michel.lezeau-jouelestours@orange.fr<br /> Site : http://www.michel-lezeau.com/
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